L'EAU, de quoi s'inquiéter.
-L'ensemble de l'étude d'impact, de l'enquête publique, de l'étude
hydrogéologique d'ENCEM, de Monsieur Ingargiola hydrogéologue et de l'étude
complémentaire diligentée par Monsieur le Préfet de l'Yonne s'appuient ou fond
état de sondages de reconnaissances minière réalisés en 1997 et 1999 par le
BRGM, ors, ces documents ne figurent nul part.
-Le nouvel hydrogéologue dans son avis rendu le 21 novembre 2007 ne déclare
t'il pas « A partir des éléments documentaires en ma possession, l'absence de
description de carottes et de leur orientations ne permet pas de dégager une
appréciation détaillée des fractures localement, de leurs directions locales, de
leur intensité ou de leurs pendages par exemple »(page 13 du rapport d'instruction.
-La retranscription des résultats de l’étude de M.A. RAOUL (1905),
-Des informations contenues dans la carte géologique n°434 de Courson les
carrières (résultats de traçages des eaux souterraines et failles géologiques),
-Du fond de carte IGN à l’échelle 1/80000.
Les traçages réalisés dans la région et notés sur la carte géologique n°434
permettent d’avoir une première idée des grands ensembles d’écoulements
souterrains et de l’extension des bassins d’alimentation de quelques sources :
·Sources de Druyes,
·Sources de Crisenon (depuis le ru de Courson),
·Val de Mercy.
M. A. RAOUL dans son étude sur « les sources formant les groupes de Druyes et
de Crisenon » suppose l’existence d’une communication entre ces deux sources et
analyse la source de Druyes comme étant un déversoir régulateur de la source
de Crisenon.
Pour étayer sa démonstration, M. A. RAOUL s’appuie sur deux principales
observations :
1) La baisse considérable du débit de la source de Druyes depuis plusieurs
années (signifiant que l’ensemble des eaux de la nappe karstique ne ressort pas
au niveau de Druyes),
2) Un alignement entre les principales sources de la région (sources de Nohain,
de Druyes, de Crisenon et de Vermenton) permettant de supposer la présence
d’une grande faille (ne figurant pas sur l’ancienne carte géologique de Clamecy de
l’époque), drain naturel des eaux souterraines.
Par un calcul simple, à partir des débits moyens des deux sources (2500 l/s) et
de la pluviométrie annuelle de la région, M. A. RAOUL estime la surface du bassin
d’alimentation des deux sources à 250 km².
Ce bassin d’alimentation des deux sources correspondrait en grande partie au
bassin hydrographique de celles-ci et serait délimité par la ligne de partages des
eaux séparant le bassin de l’Yonne, de celui de la Loire, de l’Ouanne, de la
Beaulche et du ruisseau de Genotte (tracé rouge de la carte ci jointe).
La carte géologique n°434 réactualisée en 1972 laisse apparaître de nombreuses
failles mises en évidence par des explorations réalisées postérieurement à
l’étude de M. A. RAOUL.
Une importante faille de direction SO-NE traversant la vallée de Druyes rejoint
la vallée de l’Yonne au NE en passant à proximité des sources de Crisenon. Cette
faille passe entre Festigny et Courson et borde au sud le site du bois des
Rochottes.
Il pourrait s’agir vraisemblablement du drain à l’origine de la connexion entre les
deux sources.
Les écoulements souterrains dans le bassin d’alimentation des sources de
Crisenon ont donc globalement une direction Ouest – Est.
Plus localement, les écoulements principaux peuvent être alimentés par des
drains secondaires d’une toute autre direction (par exemple des écoulement N-S
au niveau du ru de Courson).
En tout état de cause, le site des bois des Rochottes faisant partie du BAC, il
semble évident que les eaux d’infiltration sur ce secteur rejoignent les sources
de Crisenon.